Goodreads vient de m'informer que j'ai lu 100 livres entre mai 2014 et mai 2024.
Je n’ai pas de livre préféré; on aime les gens, les choses, les idées, et les livres pour différentes raisons. Toutefois, pour marquer cette étape dans mon aventure littéraire, j’aimerais vous offrir quelques recommandations:
J’ai découvert mon amour pour Jean-Paul Sartre et la philosophie à travers “Les mains sales”. C’est une pièce de théâtre qui explore des thèmes politiques, philosophiques et moraux, et illustre la complexité des choix individuels dans un contexte politique tendu.
“Huis clos” du même auteur, célèbre pour la phrase: “L’enfer, c’est les autres”, est une pièce de théâtre existentialiste qui démontre la complexité des relations humaines et la manière dont nous sommes souvent pris au piège de nos propres interactions sociales.
Bien que j’apprécie JPS, je n’ai pas aimé “Adieux” de Simone de Beauvoir, un récit autobiographique dans lequel l’auteure relate les dix dernières années de JPS, son compagnon. Un philosophe existentialiste de 70 ans, aux prises avec des problèmes de santé, ne m’apparaît pas particulièrement sexy.
Toujours dans le thème de la philosophie, “La rencontre, une philosophie” de Charles Pépin explore le concept des rencontres et leur impact sur nos vies. Il nous invite à considérer la rencontre comme un élément central de notre existence, capable de nous transformer et de nous enrichir.
“Le prophète” de Khalil Gibran, le 100è livre que j’ai lu, combine les sources orientales et occidentales du mysticisme. Il explore des thèmes profonds et intemporels, offrant des réflexions sur la condition humaine et la quête de sens.
Si vous aimez les romans historiques, “Zovy: 1947 au coeur de l’insurrection malgache” de René Radaody-Ralarosy dresse un portrait fin de la société malgache de 1947 et des événements douloureux qui ont profondément déchiré le pays. L’intrigue se déroule entre la bourgeoisie de Tana, la forêt de l’est et ses mystères, et les événements dramatiques qui ont marqué cette période.
“A Long Petal of the Sea” d’Isabel Allende raconte l’histoire de deux personnages qui fuient la guerre civile espagnole pour chercher la paix et la liberté au Chili. Le titre est inspiré d’un vers du poème “Cuándo de Chile” de Pablo Neruda. Malheureusement, le livre n’a pas encore été traduit en français.
“L’autre moitié du soleil” de Chimamanda Ngozi Adichie se déroule au Nigeria avant et pendant la guerre civile nigériane (1967-1970). Le titre fait référence au drapeau du Biafra, où l’on peut voir un soleil jaune coupé en deux. Ce soleil symbolise l’espoir et la lutte pour l’indépendance pendant la guerre.
Dans mon parcours académique, j’étudie la migration humaine et l’intégration socio-économique des migrants. Voici une sélection de livres qui vous permettront de plonger dans ces thématiques, tout en explorant la société américaine contemporaine: “Outcasts United: A Refugee Team, An American Town” de Warren St. John, “Americanah” de Chimamanda Ngozi Adichie, “Refuge: How the State Shapes Human Potential” de Heba Gowayed, “Made in China: A Memoir of Love and Labor” de Anna Qu, “Tell Me How it Ends” de Valeria Luiselli, et bien entendu, “Identify Me: The Psychological Makeup of An Immigrant” de Lova Randrianasolo.
En 2021, j’ai découvert la littérature japonaise à travers la collection “Before the coffee gets cold” de Toshikazu Kawaguchi, une série de romans qui explore la question intemporelle: que feriez-vous si vous pouviez voyager dans le temps?
“84, Charing Cross Road” de Helene Hanff est le seul livre que j’ai lu en deux langues (en Français et en Anglais). C’est une correspondance épistolaire touchante et pleine d’humour entre une écrivaine new-yorkaise et un libraire londonien. Un livre sur l’amour des livres et sur l’amour tout court, comme je les aime.
“Mr. Penumbra’s 24-hour bookstore” de Robin Sloan est le seul livre que j’ai lu seulement pour sa couverture. C'est une histoire qui fusionne livres et technologie, cryptographie et conspiration, amitié et amour. Une citation en particulier s’est gravée dans ma mémoire: “There is no immortality that is not built on friendship and work done with care (Il n’y a pas d’immortalité qui ne repose sur l’amitié et le travail accompli avec soin)”.
J’ai donné une chance à la poésie contemporaine en lisant Rupi Kaur et Lang Leav, et je ne recommande absolument pas. Ces poètes marchent sur un fil fragile entre le trivial et le banal. Elles écrivent comme si le monde n’avait rien à offrir, comme si l’histoire, les émotions et les rêves des générations passées n’existaient pas.
En 2023, j’ai exploré la poésie malgache, et c’est LAMZ qui m’a profondément émue. Son talent m’a saisie, mais peut-être aussi parce que son livre m’a été offert par un ami cher à mon cœur. Tiens, je réalise maintenant que Goodreads n’a pas pris en compte cette lecture. J’ai donc parcouru 101 livres au cours de ces 10 dernières années…
P.S. Je suis à Paris. Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit (réussi à écrire) un texte de plus de deux phrases en Français. Il faut croire que cette ville m'inspire.
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